Prendre le large sur l’autoroute au volant d’un semi-remorque, cela demande plus de dispositions que ça en a l’air. Outre un mental d’acier résistant aux trajets de deux jours ou plus, les réglementations de conduite auxquels sont soumis les routiers demandent un traitement particulier.

Rien de bien mystique à base de séjour à la montagne aux côtés d’un grand sage, tant s’en faut. Mais une formation bien spécifique, avec ses compétences précises à développer et son examen à valider. Comme n’importe quel certificat, la capacité de transport s’obtient par la motivation, l’investissement et les compétences. 

Avant de se lancer, se renseigner sur ses modalités d’acquisition est primordial. De l’arrangement de son emploi du temps aux motivations du candidat, être certain de ses décisions est le premier pas vers une capacité poids lourd dûment acquise.

 

 

La formation poids lourd : garantie professionnelle ?

 

Comme tout domaine de compétence, le transport routier demande, permis C compris, un minimum d’expérience pratique pour être décroché. Tout ce qu’offre la formation capacité de transport de plus de 3,5 tonnes, ou formation poids lourd.

 

Une formation est-elle nécessaire ?

Mais pourquoi une formation au transport lourd plutôt que des études, comme un certificat d’aptitude ? Il faut en fait voir la formation comme une sorte de cursus accéléré, destiné à une insertion professionnelle la plus rapide possible. Une formation prépare en un temps réduit, généralement quelques semaines, à un examen écrit annuel à l’échelle nationale – en l’occurrence, au début du moins d’octobre.

Garantie d’un minimum d’aptitudes nécessaires à l’autorisation d’exercer, une formation s’avère indispensable aux routiers transporteurs de fret. Elle est l’assurance d’un bagage de compétences et d’un certain degré de pratique d’une activité professionnelle plus complexe qu’il n’y paraît. Bon à savoir : la capacité de transport de plus de 3,5 tonnes donne également accès au transport léger de marchandise !

 

Combien ça coûte ?

La nécessité d’établir un budget repose sur le financement de certains prérequis à l’obtention de l’attestation.

  • Le permis C. Un permis B n’est malheureusement d’aucune utilité pour la conduite de véhicules de plus de 3,5 tonnes ; il faut en passer un spécifique. Comptez entre 1500€ et 3000€ pour le tenter. 

 

  • Le véhicule. Une dépense que l’on peut ignorer si l’on envisage de s’engager au sein d’une entreprise de transport. Mais une dépense non négligeable si l’on envisage de fonder la sienne, à raison d’un minimum de 50 000€ pour un tracteur de semi-remorque neuf. N’hésitez pas à prendre le temps de vous forger une expérience avant de l’envisager !

 

  • La formation. E2F propose des modules allant de 499€ à 2499€, selon le volume horaire suivi, une ou quatre semaines de 35h chacune. Renseignez-vous sur nos offres !

 

À quelles aides est ouverte l’obtention de la capacité de transport ?

 

Pour un jeune passionné assoiffé de connaissances et d’opportunités, ces tarifs peuvent sembler conséquents. Relativisez ! L’État peut se montrer assez généreux en termes de soutiens financiers pour le secteur du transport. En témoignent plusieurs aides créées tout spécialement pour ces modules de formation. 

 

 

 

Les organismes publics

Dans le cadre des diplômes, l’OPCO Mobilités a pour mission de prendre en charge le financement des études en contrat d’alternance. Ces Opérateurs de compétences agréés par l’État favorisent ainsi l’insertion professionnelle des futurs diplômés pour offrir le plus d’opportunités possible.

Une formation quant à elle profite d’un financement public, lui aussi géré par les OPCO ou les régions. Accessible à un large public, le Compte Personnel de Formation, système le plus utilisé pour l’insertion professionnelle, permet son financement partiel, quel que soit son secteur d’activité. 

De nombreuses autres aides peuvent s’ajouter à ce dispositif. Outre les participations des conseils régionaux et généraux, l’AIF (Aide individuelle à la formation) peut compléter le financement des plus démunis. Dans le cas d’un licenciement ou d’une démission, le CSP (Contrat de sécurisation professionnelle) donne droit à une formation de remise à niveau ou de perfectionnement des compétences déjà en poche. De quoi se former à moindre coût !

 

Et après ?

Une formation terminée, une attestation de capacité de transport en poche et peut-être un minimum d’expérience professionnelle déjà derrière vous, peu de portes se ferment au routier de marchandise. Non seulement les centres de formation comme E2F accompagnent leurs apprenants lors de leur insertion professionnelle, qui peut être ponctuée de nouvelles aides de l’État, selon leurs conditions d’éligibilité. 

Créer une entreprise de transport de marchandises peut constituer une solution à terme pour les apprenants les plus déterminés dotés d’une capacité financière suffisante. Les banques et les collectivités peuvent encore une fois fournir des aides à l’échelle des besoins des entrepreneurs, tels certains allègements fiscaux temporaires ou prêts à taux privilégiés. Une société de transport peut par ailleurs procéder à la location de véhicules à son lancement. Adapter son budget à son activité et ses capacités fait sensiblement varier les investissements nécessaires, n’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable !